Une nouvelle tempête politico-médiatique secoue Silvio Berlusconi en Italie

Le président du Conseil est sur la sellette pour avoir organisé dans sa résidence au nord de Milan des fêtes en présence de jeunes femmes, payées 5000 euros pour la soirée. Mais l'une d'entre elles, Ruby, est mineure et, circonstance aggravante, Berlusconi aurait fait pression sur la police au mois de mai afin qu'elle la libère. Ruby avait été arrêtée pour un vol.

Avec notre correspondante à Rome, Anne Le Nir

« Le chef du gouvernement est malade. Il n’a plus aucune capacité d’autocontrôle ». Si un hebdomadaire aussi modéré que Famiglia Cristiana publie un tel commentaire, cela signifie que le scandale baptisé « bunga bunga », nom donné à une danse érotique pratiquée par les jeunes hôtes de Silvio Berlusconi lors de fêtes nocturnes dans ses villas, dépasse bien les frontières de sa vie privée.

Selon ses propres révélations, Ruby, ravissante Marocaine, serait devenue une de ses protégées au point d’avoir évité la prison pour une affaire de vol grâce à l’intervention du président du Conseil. Lui n’a pas nié les faits expliquant qu’il a voulu aider une personne en difficulté, puis précisant qu’il aimait la vie et les femmes et ne changerait pas à son âge, 74 ans.

L’opposition dénonce clairement un abus de pouvoir en raison des pressions exercées sur la préfecture de police de Milan. Et l’affaire inquiète aussi la présidente du patronat, Emma Marcegaglia. « Il est inadmissible que le pays se retrouve vidé de sa dignité et paralysé pour des questions personnelles », a-t-elle déclaré.

Une double allusion au style de vie du Cavaliere et aux travaux parlementaires bloqués par la recherche d’un nouveau bouclier judiciaire lui permettant d’échapper à ses procès pour corruption.

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