Avec notre correspondante à Prague, Christine Dupré
Le parti social-démocrate tchèque, le CSSD, s’est en quelque sorte vengé des élections de juin à l’Assemblée. Des élections qu’il avait remportées, mais sans être capable de constituer une coalition gouvernementale. Les douze sièges engrangés lors de ces sénatoriales partielles lui permettent d’obtenir la majorité à la Chambre haute.
Dans le système de parlementarisme pur, voire de « particratie » que vit la République tchèque, la gauche sera capable de faire amender le train de lois très libérales que le gouvernement de droite fait adopter, par exemple, dans le secteur de la santé. Elle participera aussi, en position de force, à l’élection du prochain chef de l’Etat par les députés et les sénateurs en 2013. Autant dire qu’aujourd’hui tout devient sujet de tractations.
Bohuslav Sobotka, actuel chef du CSSD, a affirmé qu’il sera le leader d’une opposition constructive. Mais quatre mois après avoir accordé une majorité parlementaire à la droite, en votant pour de nouveaux petits partis déjà discrédités les électeurs tchèques ont infligé au gouvernement de Petr Necas un vote sanction.