Avec notre correspondante à Prague, Christine Dupré
Petr Necas, 45 ans, est déjà bien connu des Tchèques. Ce conservateur, protégé du président Vaclav Klaus, a déjà été ministre des Affaires sociales. Lisse, sans charisme, il a été jusqu’ici épargné par les affaires de corruption.
Mais même à la tête d’une équipe rajeunie et féminisée, Petr Necas risque d’avoir bien du mal à incarner un renouveau de la politique tchèque, ardemment souhaité par les citoyens.
Les négociations en vue de la formation du gouvernement entre son parti ODS (Parti démocratique civique) et deux autres petites formations de droite ne sont pas terminées et déjà Affaires publiques (VV), un des futurs partenaires, apparaît comme le maillon faible de la coalition tant par l’exigence pour l’attribution des postes ministériels qu’en raison des soupçons d’affairisme qui pèsent sur ses dirigeants.
Petr Necas va former un gouvernement de rigueur
Le programme du futur gouvernement est un programme de rigueur : réduction des dépenses publiques, introduction de frais d’inscription à l’université, augmentation des franchises médicales, privatisation d’une partie du secteur de la santé.
Petr Necas a encore trente jours pour présenter son gouvernement définitif au Parlement. Le vote de confiance devrait en fait se tenir à la mi-juillet.