Avec notre correspondante, Christine Dupré
Lors de ces législatives, on a assisté avant tout à un vote sanction contre les grands partis qui dominaient la vie politique tchèque depuis vingt ans.
Les sociaux-démocrates, première force d’opposition, l’emportent certes, mais avec moins de 23% des suffrages, ce qui de l’avis même de leur ancien Premier ministre et commissaire européen Vladimir Spidla est un mauvais résultat.
Il leur donne à peine trois points d’avance sur les conservateurs eurosceptiques, et le chef de ces derniers, Petr Necas, va réussir à former le prochain gouvernement, grâce à l’essor de deux nouvelles petites formations étiquetées à droite : TOP09, dirigée par le populaire aristocrate Karel Schwartzenberg, obtient plus de 14 % ; et Affaires publiques, un parti fourre-tout, sans programme, sans personnalités compétentes, lancé par Radek John, un ancien journaliste de la télévision privée.
Puisque tous les Tchèques ont voulu essayer quelque chose de nouveau, ils ont eu peur aussi d’une contagion de la crise grecque. Peur de voir la gauche augmenter la dette publique qui se monte déjà à 45 milliards d’euros. Les médias ont beaucoup contribué à effrayer l’opinion et la droite se retrouve avec une majorité assez confortable.