L'opposition gagne du terrain en République tchèque

Elections locales et législatives partielles vendredi 15 et samedi 16 octobre 2010 en République tchèque. L'opposition, qui avait notamment fait campagne sur le thème de la lutte contre la corruption, sort confortée de ce scrutin : les sociaux-démocrates du CSSD font de bons scores, de même que la droite libérale du parti Top 09 qui remporte la capitale, Prague.

Avec notre correspondante à Prague, Christine Dupré

Zdenek Tuma, 49 ans, jeune ancien gouverneur de la Banque nationale et libéral pur jus, sera le prochain maire de Prague. Son parti, Top 09, a infligé une cuisante défaite avec six points d’écart au Parti civil démocrate, l’ODS, des conservateurs au pouvoir depuis dix-huit ans.

Tuma, qui sut faire le ménage dans le secteur bancaire corrompu, et son parti qui promet de « laver plus blanc » ont remporté la victoire sur les sortants de l’ODS, miné par les affaires de corruption, et l’opposition des citoyens opposés au bétonnage de Prague.

Une coalition libéraux et sociaux-démocrates

Reste à former une nouvelle coalition capable d’impulser une nouvelle direction à la ville.
S’il veut vraiment mettre à bas le système ODS, ZT devra faire fi de son idéologie et s’allier avec les sociaux-démocrates du CSSD, parti arrivé en troisième position avec 18 % des voix. A priori Tuma, tenant d’un libéralisme à l’anglo-saxonne, et le CSSD n’ont pas grand-chose en commun : le futur maire veut par exemple privatiser les logements qui sont encore propriété de la ville ; le CSD lui veut développer le parc de logements sociaux. Mais les deux partis doivent leurs bons résultats à un vote sanction contre la corruption. Ils sont peut-être condamnés à s’entendre.
 

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