Plan d'action européen pour l'intégration des Roms

Une rencontre à haut niveau a lieu ce mercredi 20 octobre à Strasbourg pour débattre d’une meilleure intégration des Roms - un sujet pour le moins controversé depuis que la France a démantelé des dizaines de camps illégaux et expulsé plusieurs milliers de Roms vers leurs pays d’origine cet été. Les ministres et représentants des 47 États membres du Conseil de l'Europe, les représentants de la Commission européenne et de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) devraient réaffirmer leur volonté commune de lutter contre la discrimination dont sont victimes les Roms et de contribuer à améliorer leur intégration économique et sociale.

Avec notre envoyée spéciale à Strasbourg, Heike Schmidt

Si l’on en croit la commissaire européenne Viviane Reding, la polémique autour des expulsions des Roms en France n’a pas été vaine.

Désormais, toute l’Europe discute de la question : comment garantir l’accès des Roms à l’éducation, au logement et à la santé ? Les fonds sont là, mais jusqu’à présent, aucun Etat ne se pressait pour les utiliser au profit d’une meilleure intégration de la plus grande minorité européenne.

« La plupart de ces fonds demandent aussi un engagement des Etats membres ou des régions et on n’a pas vu la priorité pour engager les fonds sur cette question. », dit Viviane Reding. Et la commissaire européenne d’ajouter : « Donc nous espérons que toute cette agitation des derniers mois aura servi à quelque chose, à mettre l’évidence sur la table, qu’on ne peut plus ne rien faire pour sortir cette population de dix millions en Union européenne de la pauvreté ».

Parmi les pays à la traîne, il y a par exemple la Roumanie : Bucarest n’a absorbé que 13% des 20 milliards d’euros disponibles d’ici 2013. Viviane Reding espère que la nouvelle Task Force européenne puisse aider à mieux utiliser les fonds disponibles pour sortir les Roms de la misère.

Partager :