Avec notre correspondant à Bucarest, Joana Hostein
L’Union européenne ne peut régler seule le problème des roms. C’est le message qu’a transmis Laszlo Andor, le Commissaire européen à l’Inclusion sociale et aux Affaires sociales aux représentants roumains. « Il est temps maintenant à Bucarest de faire des efforts», a-t-il insisté. « Et vite parce qu’en 2013 les finances actuelles disponibles ne pourraient pas être reconduites ».
Pour Nicolas Egueyorger un sociologue rom, le blocage actuel vient du gouvernement roumain : « nous avons une administration centrale et locale inefficace pour recevoir et dépenser de façon crédible et correcte l’argent qui est disponible. On a à faire des fois à des administrateurs corrompus qui pensent que l’argent destiné aux Roms est quelque chose qui arrive comme une sorte de cadeau, une sorte de bakchich, des fois avec la complicité de quelques représentants de Roms qui trouvent des modalités de manipuler l’argent ou de le gaspiller simplement ».
Pourtant les besoins sur place sont flagrants. Quand le Commissaire européen traverse le quartier de Ferantari, un endroit bien connu à Bucarest pour son taux de criminalité et son taux de pauvreté, il ne peut que déplorer un environnement qu’il qualifie de désolant.