La question des Roms, casse-tête européen

Le sort des Roms revient au devant des préoccupations de l’Union européenne, avec l’expulsion vers la Roumanie d’un premier groupe de France le 19 aout 2010. Des expulsions effectuées sur une base de retour volontaire selon Brice Hortefeux, le ministre de l’Intérieur. L’aide au retour est de 300 euros par adulte et de 100 euros par enfant mineur. Le rythme des expulsions devrait s’accélérer dans les jours et semaines à venir. Par ailleurs, comme Traian Basescu, le président roumain, plusieurs personnalités réclament une action au niveau européen.

Avec notre bureau à Bruxelles

Après la Suède et l’Italie, c’est au tour de la France et de la Roumaine d’en appeler l’Union européenne pour régler la situation des Roms dans l’ensemble de l’Europe. Pourtant, pour l'une des responsables du Réseau européen contre le racisme, ce sont les Etats membres qui sont responsables de cette absence de politique européenne en la matière : « Une des choses positives qui a été mise en place au niveau européen, c’est donc cette plateforme européenne pour l’inclusion des Roms. L’une des choses que nous observons, c’est que la plateforme européenne a un mandat assez faible. La volonté politique des Etats membres est un des principaux obstacles pour redévelopper une stratégie européenne ».

Alors que plusieurs pays européens soulignent la relative inaction de la Commission européenne, à Bruxelles, on s’agace de la stagnation des projets financés par l’Europe.

En Roumanie, six projets en faveur de l’intégration des Roms d’un montant de 9,3 millions euros ont été financés par l’argent communautaire, sans aucun résultat significatif, selon l’Agence nationale roumaine pour les Roms. Un fonctionnaire européen résume ainsi la difficulté : « ce n’est pas l’argent qui manque, mais plutôt la bonne façon de l’utiliser ». 

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