Avec notre correspondant à Bucarest, Luca Niculescu
A Bucarest, un comité interministériel vient d’être créé, ce jeudi 19 août 2010, pour gérer la situation des Roms qui rentrent de France. Une fois arrivés à la frontière, les Roms devront répondre à un questionnaire. Ceux qui ont un passeport valable pourront entrer en Roumanie immédiatement et sans problème, ceux qui n'en ont pas, devront se soumettre à des contrôles. Enfin, ceux qui ont commis des délits à l’étranger seront pris en charge par la police.
Selon le ministère roumain de l’Intérieur, une fois arrivés à destination, les Roms seront contactés par leur mairie ou l’ANPE locale qui devraient faciliter leur intégration.
Appel à l'Europe
Les ONG qui défendent les droits des Roms ne se font pas d’illusion sur l'efficacité de ces mesures. Pour l’association Romani Criss, par exemple, les Roms renvoyés de France sont confrontés à un énorme problème, car ils n’ont pas de maison ici, en Roumanie.
Au moment où les Roms expulsés quittaient le territoire français, le président de la Roumanie s’est exprimé sur le sujet. Pour Traian Bucescu, le problème des Roms doit être réglé au niveau européen. Il a rappelé que la Commission européenne devait, à l’initiative de la Roumanie, proposer un plan pour l’intégration des Roms. « Malheureusement, a dit le président, le plan n’a pas été réalisé, car certains pays européens ne l’ont pas considéré comme étant une priorité ».