Avec notre correspondant à Madrid, François Musseau
José Luis Zapatero peut pousser un grand « ouf » de soulagement : son budget a été ficelé, avec enfin une majorité parlementaire stable. Le déclic, c'est que le leader socialiste dispose désormais de l'appui des nationalistes basques modérés du PNV qui, avec leurs six députés au Parlement national, donne à Zapatero une majorité, certes courte, mais une majorité permettant de faire passer son budget. Le soutien du grand parti basque lui assure même une stabilité jusqu'à la fin de son mandat, au printemps 2012.
En échange, José Luis Zapatero a offert des contreparties comme le transfert de 30 compétences de Madrid vers le Pays basque concernant l'inspection du travail ou les politiques de l'emploi. Pour le chef du gouvernement, c'est un petit prix à payer car en échange, il peut respirer, lui, qui est au plus bas dans les sondages, attaqué par tous les autres partis du fait de ses mesures d'austérité économiques.
Il y a encore peu, certains pensaient qu'il allait devoir convoquer des élections anticipées. Ce n'est plus le cas. Zapatero est enfin maître de son destin, même si personne ne sait s'il sera candidat à sa réélection en 2012.