Avec notre envoyé spécial à Madrid, François Musseau
On augmente un peu de 4 % exactement, le versement des retraites. Idem pour ce qui concerne les indemnités de chômage. Ce sont les grandes lignes d’un budget très serré, un budget d’austérité.
L’Espagne est installée dans la crise et le gouvernement Zapatero veut continuer à jouer aux bons élèves vis-à-vis du Fonds monétaire international et aussi de Bruxelles.
Les socialistes au pouvoir sont d’autant plus prudents, que d’après les prévisions le chômage va encore augmenter. Il touche aujourd’hui 20% des actifs. Le taux pourrait atteindre 22, voire 23%.
Il faut donc se serrer la ceinture plus que jamais. Avant l’été, Zapatero avait déjà donné un tour de vis budgétaire, avec la baisse de 5 % du salaire des fonctionnaires. Cette fois-ci, le gouvernement va s’attaquer aux classes les plus riches, ceux qui gagnent plus de 170 000 euros par an.
L’opposition de droite estime que ce budget obéit à l’improvisation. Zapatero lui, serre les dents, dans l’attente surtout de la grève générale annoncée pour mercredi 29 septembre.