Avec notre correspondant à Madrid, François Musseau
Jose Luis Zapatero a au dessus de la tête une épée de Damoclès et il en est bien conscient. Cette menace, c’est la grève générale du 29 septembre convoquée depuis des semaines par les deux principaux syndicats, UGT et Commisiones Obreras (CCOO). Ils ont réuni ce jeudi dans la capitale 16 000 délégués pour préparer l’organisation de la grève. Pourtant le Premier ministre socialiste socialiste n’a pas fléchi : la réforme du marché du travail a été approuvée jeudi 9 septembre par les parlementaires, une réforme détestée par les syndicats parce que, selon eux, elle va donner un virage libéral au système espagnol.
En substance, les patrons pourront désormais mettre à la porte leurs employés plus facilement, y compris pour cause d’absentéisme. D’autre part les indemnités de licenciement sont fortement diminuées, passant de 45 jours par année travaillée à seulement 33 jours. Autre volet, les chômeurs n’auront qu’un mois au lieu de trois mois actuellement pour refuser des cours de formation.
Pour les syndicats ces changements sont inacceptables. Pour le gouvernement Zapatero, ils sont indispensables pour « rendre le marché de l’emploi plus flexible et lutter contre la crise ». La grève générale du 29 septembre permettra de mesurer qui, des syndicats ou de Zapatero, est le plus fort.