En Espagne les syndicats préparent leur riposte à la réforme du marché du travail

Les députés espagnols ont approuvé jeudi 9 septembre 2009 une loi assouplissant le marché du travail et très contestée par les syndicats qui dénoncent une «régression sociale». Ces derniers ont mobilisé leurs troupes ce même jour à Madrid en prévision de la grève générale du 29 septembre. Le chômage touche plus de 20% de la population active, un record dans l’Union européenne.

Avec notre correspondant à Madrid, François Musseau

Jose Luis Zapatero a au dessus de la tête une épée de Damoclès et il en est bien conscient. Cette menace, c’est la grève générale du 29 septembre convoquée depuis des semaines par les deux principaux syndicats, UGT et Commisiones Obreras (CCOO). Ils ont réuni ce jeudi dans la capitale 16 000 délégués pour préparer l’organisation de la grève. Pourtant le Premier ministre socialiste socialiste n’a pas fléchi : la réforme du marché du travail a été approuvée jeudi 9 septembre par les parlementaires, une réforme détestée par les syndicats parce que, selon eux, elle va donner un virage libéral au système espagnol.

En substance, les patrons pourront désormais mettre à la porte leurs employés plus facilement, y compris pour cause d’absentéisme. D’autre part les indemnités de licenciement sont fortement diminuées, passant de 45 jours par année travaillée à seulement 33 jours. Autre volet, les chômeurs n’auront qu’un mois au lieu de trois mois actuellement pour refuser des cours de formation.

Pour les syndicats ces changements sont inacceptables. Pour le gouvernement Zapatero, ils sont indispensables pour « rendre le marché de l’emploi plus flexible et lutter contre la crise ». La grève générale du 29 septembre permettra de mesurer qui, des syndicats ou de Zapatero, est le plus fort.
 

Partager :