Avec notre correspondant à Madrid, François Musseau
C’est un Jose Luis Zapatero qui se trouve entre l’enclume et le marteau, entre l’enclume du patronat et le marteau des syndicats. Car ni les uns ni les autres, n’apprécient la réforme du marché du travail que les socialistes espagnols vont mettre en place. Une réforme exigée par Bruxelles et par les milieux financiers que « l’Espagne inspire de nouveau confiance ».
Cette réforme pour l’essentiel tente de dynamiter le fossé entre salarié fixe et salarié précarisé puisqu’elle généralise un contrat de travail avec des indemnités de licenciement fixées à trente-trois jours par année travaillée, soit moins qu’aujourd’hui.
Cette innitiative fait rugir les syndicats, furieux eux aussi, parce que les négociations collectives se feront désormais non plus selon le secteur d’activité mais au niveau des entreprises.
Le gouvernement Zapatero approuvera ces mesures par décret-loi. Il l’a dit « même s’il n’y a pas d’accord préalable ». Les deux grandes centrales syndicales menacent d’une grève générale.