Vers une réforme drastique du droit du travail en Espagne

Le chef de gouvernement espagnol a défendu, samedi 12 juin, son projet de réforme du droit du travail face à l'opposition des deux grands syndicats espagnols qui menacent d'appeler à une grève générale. Le projet de réforme devrait être formellement approuvé le 16 juin en conseil des ministres, après l'échec de longues négociations entre syndicats et patronat.

Avec notre correspondant à Madrid, François Musseau

C’est un Jose Luis Zapatero qui se trouve entre l’enclume et le marteau, entre l’enclume du patronat et le marteau des syndicats. Car ni les uns ni les autres, n’apprécient la réforme du marché du travail que les socialistes espagnols vont mettre en place. Une réforme exigée par Bruxelles et par les milieux financiers que « l’Espagne inspire de nouveau confiance ».

Cette réforme pour l’essentiel tente de dynamiter le fossé entre salarié fixe et salarié précarisé puisqu’elle généralise un contrat de travail avec des indemnités de licenciement fixées à trente-trois jours par année travaillée, soit moins qu’aujourd’hui.

Cette innitiative  fait rugir les syndicats, furieux eux aussi, parce que les négociations collectives se feront désormais non plus selon le secteur d’activité mais au niveau des entreprises.

Le gouvernement Zapatero approuvera ces mesures par décret-loi. Il l’a dit « même s’il n’y a pas d’accord préalable ». Les deux grandes centrales syndicales menacent d’une grève générale.

 

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