Avec notre correspondant à Madrid, François Musseau
Au-delà de la guerre des chiffres, il y a une certitude. Les principaux syndicats n’ont peut-être pas obtenu une adhésion totale des 2,5 millions de fonctionnaires, mais ils ont réussi à faire entendre leur message : il n’est pas acceptable que le gouvernement Zapatero ait abaissé leurs salaires de 5% en moyenne pour réduire le déficit public.
La journée de grève s’est déroulée dans le calme, à part quelques incidents, mais il n’empêche que le conflit est profond. Le gouvernement Zapatero, il l’a dit, ne reviendra pas sur sa décision quant aux salaires des fonctionnaires, ni sur sa volonté de réformer le marché du travail, ce à quoi s’opposent aussi avec virulence les syndicats.
Conclusion : chacun campe sur ses positions. Et la menace des syndicats est maintenue : s’il n’y pas d’accord avec le gouvernement, ce sera la grève générale. Pour Zapatero, en pleine tourmente économique et politique, c’est la pire épée de Damoclès.