Arnaldo Otegi est l'ex-porte-parole de Batasuna, le parti basque indépendantiste, interdit en Espagne depuis 2003 pour ses liens avec l'ETA. D'ailleurs, si Otegi est en prison depuis un an, c'est pour avoir tenté de reconstituer la direction de Batasuna.
Dans l'interview publiée par le journal pro-gouvernemental El Pais, le leader indépendantiste basque demande une vraie trêve à l'ETA, « unilatérale, permanente et vérifiable » par la communauté internationale. Ce faisant, il répète presque mot pour mot la position que son parti, Batasuna, avait déjà solennellement exprimé le 25 septembre dernier.
Le doute des autorités espagnoles
Début octobre, des personnalités internationales ont réclamé une nouvelle fois à l'ETA un cessez-le-feu unilatéral, comme elle l'avaient déjà fait en mars, en signant la « Déclaration de Bruxelles » pour la fin du conflit basque.
Toute la question est de savoir maintenant si le groupe armé veut vraiment mettre fin à la violence. Récemment, et à plusieurs reprises, il s'est déclaré prêt à le faire. Mais les autorités espagnoles doutent de cette volonté. Elles pensent que l'ETA est affaiblie et ne cherche qu'à gagner du temps, notamment pour permettre au parti Batasuna de revenir dans le jeu politique aux élections basques de 2011.
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