Espagne: l'ETA en appelle à des médiateurs internationaux

Deux semaines après son cessez-le-feu, le groupe basque armé ETA s'est dit prêt dimanche 19 septembre à dialoguer avec des médiateurs internationaux, mais cela est insuffisant pour le gouvernement espagnol, qui exige le dépôt définitif des armes. 

Avec notre correspondant à Madrid, François Musseau

Les terroristes basques ont décidemment du mal à se faire entendre et à convaincre autour d’eux qu’ils sont réellement décidés à abandonner les armes.

Les séparatistes d’ETA en appellent à l’étranger, à l’Europe, aux organismes internationaux, et surtout à leurs médiateurs désignés, quatre Prix Nobel de la paix et la fondation Nelson Mandela. Mais leur annonce est tombée à plat, parce que l’ETA ne va pas assez loin.

Il y a 15 jours, les terroristes ont annoncé « la fin de leurs actions armées offensives », c’est-à-dire les attentats. Mais pour le gouvernement Zapatero, ce n’est pas suffisant, il faut un abandon définitif de la violence.

Les socialistes au pouvoir se montrent donc indifférents à ce communiqué. « Cela ne nous convient pas », a renchéri le leader de l’opposition Rajoy. Tout le monde attend qu’ETA décrète un cessez-le-feu permanent et vérifiable, y compris sa base sociale indépendantiste. D’après les rumeurs, cette annonce devrait survenir d’ici la fin de l’année.

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