Scepticisme en Espagne après l’annonce d’un cessez-le-feu de l’ETA

Les autorités espagnoles restent prudentes. L'annonce dimanche 5 septembre d'un cessez-le-feu par l'ETA n'est pas accueillie avec enthousiasme à Madrid. Pour le ministre de l'Intérieur rien n'indique que le mouvement séparatiste abandonne véritablement la lutte armée.

Avec notre correspondant à Madrid, François Musseau

« C’est très insuffisant ». C’est la réaction du ministre de l’Intérieur régional basque, Rodolfo Ares, en référence au communiqué de l’ETA. « C’est très décevant et très en-deçà de ce qu’attend la société basque et aussi la société espagnole ».

Du côté de Madrid et du gouvernement Zapatero, on réagit de la même façon à ce cessez-le-feu qui ne présente « aucun intérêt sérieux ». Tout d’abord parce que les terroristes basques ne précisent pas si cette trêve est permanente ou temporaire, elle serait donc ambiguë. Ensuite, parce qu’ils imposent des conditions à ce cessez-le-feu.

Or pour le ministre basque Rodolfo Ares, le temps des cessez-le-feu est révolu. « On en a connu deux depuis dix ans et à chaque fois c’est la même chose. C’est une occasion pour l’ETA de gagner du temps, de ruser et de se réarmer ».

Il n’y a donc qu’une seule solution, a dit le gouvernement Zapatero, c’est la dissolution pure et simple de l’ETA, «il n’y a rien d’autre à attendre de ces gens-là».

 

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