Avec notre correspondante à Budapest, Florence La Bruyère
C’est en milieu de journée que les premiers habitants de Kolontar qui le désirent rentreront chez eux. Tous les villageois, environ 700 personnes, avaient été évacués samedi dernier quand d’autres fissures étaient apparues dans la digue du réservoir. Celui-ci menace toujours de s’effondrer. Mais cette semaine, on a construit un mur long de 650 mètres. Il servirait de rempart à la population en cas de deuxième marée rouge.
Pour l’instant, une quinzaine de familles ont déclaré vouloir regagner leurs foyer. Mais certains habitants ne pourront pas rentrer chez eux : ce sont ceux qui vivaient dans les deux rues complètement dévastées par les boues toxiques.
Retour prématuré
Ceux qui reviennent ne savent pas encore s’ils resteront pour de bon. L’air est encore pollué par les poussières d’aluminium mais il est en dessous du seuil toxique. C’est ce que disent les autorités hongroises qui conseillent aux habitants de porter des masques et des vêtements de protection.
Ce retour paraît un peu prématuré. L’Organisation mondiale de la Santé, dont une équipe était sur place, n’a même pas rendu son rapport. Et selon des experts indépendants, vivre à côté d’un immense tas de boues toxiques, dont les poussières sont très nocives, n’est pas vraiment recommandé pour la santé.