« Pour l'instant, nous ne savons pas encore si la société avait surchargé les réservoirs ou non, mais si oui, c'est de l'entreposage illégal de déchets et c'est un crime ». Le secrétaire d'Etat hongrois à l'Environnement n’a pas mâché ses mots.
Même ton accusateur pour le Premier ministre Victok Orban qui annonçait hier, devant le parlement hongrois, la nationalisation « temporaire » de la Magnyar Aluminium. Un commissaire a été nommé pour gérer la MAL et ses avoirs placés sous séquestre.
Pas question de rendre l’usine de traitement d’aluminium à ses propriétaires (trois hommes parmi les plus riches du pays) tant que les victimes ne seront pas indemnisées, les responsabilités établies et les 3 000 emplois de l'usine sauvés.
Victok Orban a accusé l’entreprise d’être responsable de la catastrophe : « Les parois du réservoir n’ont pas pu se désintégrer en une minute », s’est il enflammé, se présentant comme le protecteur de la Hongrie. La société, dont un dirigeant a été arrêté, contre-attaque. Elle affirme qu’elle ne faisait rien d’illégal et respectait les normes européennes.