Avec notre correspondante à Kolontar, Heike Schmidt
Les écologistes ne font guère confiance aux ingénieurs de l’usine d’aluminium qui tentent par tous les moyens d’arriver à bout de cette boue rouge toxique – polluant la terre, l’air et l’eau des rivières. Banlage Tömöri de Greenpeace préfère prélever ses propres échantillons d’eau :
« Oui, le niveau d’alcalin est toujours très élevé. Il faut donc le diluer. Ils ont eu des succès, mais c’était très risqué. Ils l’ont fait avec des acides. Et ils ont utilisé du plâtre pour neutraliser la boue toxique. Lorsque cette eau a atteint le Danube, le niveau PH était descendu à dix, c’était déjà mieux. Mais ça reste toujours dangereux pour l’environnement, même si leurs méthodes semblent être efficaces. En revanche, je n’ai aucune idée de la manière dont on peut traiter la poussière polluée. Le soleil sèche la boue, et le moindre vent transporte cette poussière à des dizaines de kilomètres. Ce n’est pas du tout sain de respirer cette poussière ».
Les secouristes distribuent des masques de protection. Mais rares sont les habitants qui les portent.