Avec notre correspondante à Kolantar, Heike Schmidt
Les premiers résultats des prélèvements dans la rivière Tornal n'ont pas été publiés par les autorités, ni par l’usine, mais par l’organisation écologiste Greenpeace.
Pour le militant Banlage Tömöri, ces résultats sont tout sauf rassurants : « Nous avons découvert que dans cette boue rouge il y a une quantité inhabituellement élevée d’arsenic et de mercure. Le niveau d’arsenic est extrêmement important, ce qui représente un danger pour le système nerveux de l’homme.
Cela détruit aussi les animaux et les plantes et il peut s’accumuler dans les organismes, en ayant des conséquences à long terme. Et si l’arsenic se répand dans l’environnement, la catastrophe écologique prendra encore plus d’ampleur.
Nous sommes choqués. Nous sommes déjà au cinquième jour et les autorités n’ont pas correctement vérifié la composition de l’eau boueuse. Nous ne comprenons pas pourquoi il faut que ce soit une ONG comme la nôtre qui démontre le véritable niveau de toxicité d’une catastrophe écologique de cette envergure ».
Greenpeace accuse la compagnie d’aluminium MAL et le gouvernement hongrois de retenir des informations essentielles pour la population. Une population qui ne sait toujours pas si elle peut revenir vivre dans les zones touchées par la marée meurtrière.