Le fichier est baptisé MENS : minorités ethniques non sédentarisés. Cette base de données contient entre autre des documents destinés à effectuer une généalogie des familles tsiganes, les noms de familles de gens du voyage avec leur « spécialité » selon le terme employé. Dans ce fichier figurent également les trafics de véhicules, les vols de bijoux, les fraudes intracommunautaires, le blanchiment...
Les avocats des quatre principales associations de Roms et de gens du voyage ont porté plainte auprès du procureur de Paris pour constitution de fichier non déclaré et conservation de données à caractère personnelles qui font apparaître les origines raciales et ethniques. Des infractions punies de cinq ans d'emprisonnement et de 300 000 euros d'amende.
Les autorités françaises semblent dans l'embarras. Le ministère de l'Intérieur indique ne pas avoir connaissance de ce fichier. La gendarmerie affirme de son côté qu'il n'existe pas.