Sommet de l’ASEM : la Chine et le Japon reprennent langue

Au premier jour du 8ème sommet de l’ASEM (Asia-Europe meeting), qui se tient à Bruxelles jusqu'à ce 5 octobre 2010, et dominé par les contentieux commerciaux, la Chine a campé sur ses positions en refusant d'apprécier sa monnaie, une demande occidentale. Une note positive toutefois dans cette journée : les deux dirigeants chinois et japonais ont désamorcé la crise diplomatique ouverte entre leurs pays, tout en continuant, chacun de son côté, à revendiquer les îles (Senkaku ou Diaoyu) qu’ils se disputent.

Avec notre bureau à Bruxelles,

Cette première journée du sommet euro-asiatique aura été davantage marquée par une intense activité en coulisse que par les déclarations, forcément officielles et convenues en séance plénière. Tout au plus aura-t-on noté la présentation par Nicolas Sarkozy des priorités de la future présidence française des forums mondiaux du G8 et du G20 : une régulation des marchés étendue aux matières premières, une remise sur pied de la gouvernance économique mondiale et un nouvel ordre monétaire pour la planète.

Chacun attendait ici un geste de la part du Premier ministre chinois Wen Jiabao, pressé de toutes parts de réévaluer le yuan, la devise de son pays. Mais sans que l’on puisse véritablement parler de fin de non recevoir, il n’aura guère laissé d’espoir à une évolution prochaine des taux de change.

En revanche, le chef du gouvernement chinois aura finalement rencontré son homologue japonais Naoto Kan. Et les deux dirigeants sont tombés d’accord pour normaliser à nouveau les rapports entre leurs pays, fortement ébranlés par l’arraisonnement récent d’un chalutier chinois par la marine nipponne.

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