Avec notre correspondant à Bruxelles, Quentin Dickinson
Pendant ces deux jours, ce sont deux géants économiques sur les trois que compte la planète, l’Amérique ne participant pas à ces réunions euro-asiatiques, qui se retrouvent à Bruxelles.
Les quarante-six pays qui ont tous délégués leur chef d’Etat ou de gouvernement représentent à eux seuls 60% du commerce mondial et 60% également de la population du globe. Pour la première fois, la Russie a été conviée. Les Asiatiques demandent aux Européens d’ouvrir davantage leurs marchés à leurs exportations ce qui d’ailleurs ne ferait qu’accroître le déséquilibre commercial déjà nettement au détriment des Européens. Ils disent aussi compter sur les Européens pour leur donner davantage de poids et de visibilité au sein du Fonds monétaire international.
Les Européens de leur côté poussent à la réévaluation du yuan, la monnaie chinoise et de façon générale réclament l’arrêt des exportations asiatiques financées par la décote délibérée des devises extrême-orientales. Les Européens entendent aussi resserrer leurs liens avec les pays émergents, Chine et Inde en tête. Enfin, les uns et les autres travaillent à définir des normes, critères et calendriers communs pour la réduction des émissions de gaz à effet de serre.