La situation financière internationale au centre des débats du sommet de l'Asem

La situation financière internationale, mais aussi de commerce, des droits de l'homme et du climat… sont à l’ordre du jour du sommet de l’Asem (Europe Asie) lundi 4 et mardi 5 octobre, à Bruxelles ; avec en toile de fond une crise diplomatique persistante entre Pékin et Tokyo. Les Européens, à l'instar des Etats-Unis, entendent faire pression au moins en coulisse sur les pays asiatiques, notamment la Chine, pour qu'ils cessent de faire du dumping monétaire en vue de doper leurs exportations. Et pour qu'ils laissent les entreprises européennes investir chez eux.

Avec notre correspondant à Bruxelles, Quentin Dickinson

Pendant ces deux jours, ce sont deux géants économiques sur les trois que compte la planète, l’Amérique ne participant pas à ces réunions euro-asiatiques, qui se retrouvent à Bruxelles.

Les quarante-six pays qui ont tous délégués leur chef d’Etat ou de gouvernement représentent à eux seuls 60% du commerce mondial et 60% également de la population du globe. Pour la première fois, la Russie a été conviée. Les Asiatiques demandent aux Européens d’ouvrir davantage leurs marchés à leurs exportations ce qui d’ailleurs ne ferait qu’accroître le déséquilibre commercial déjà nettement au détriment des Européens. Ils disent aussi compter sur les Européens pour leur donner davantage de poids et de visibilité au sein du Fonds monétaire international.

Les Européens de leur côté poussent à la réévaluation du yuan, la monnaie chinoise et de façon générale réclament l’arrêt des exportations asiatiques financées par la décote délibérée des devises extrême-orientales. Les Européens entendent aussi resserrer leurs liens avec les pays émergents, Chine et Inde en tête. Enfin, les uns et les autres travaillent à définir des normes, critères et calendriers communs pour la réduction des émissions de gaz à effet de serre.

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