Même si le président français l’a nié, « il n’y a pas eu de propos excessifs », a assuré José Manuel Barroso lors de sa conférence de presse.
Nicolas Sarkozy a d’ailleurs préféré s’en prendre à la commissaire européenne Viviane Reding. Il l’a accusée d’avoir blessé, humilié et injurié la France en faisant un parallèle entre l’expulsion des Roms et la Seconde Guerre mondiale.
De son côté, le président de la Commission européenne a souligné que si Viviane Reding s’était excusée, d’autres devraient faire de même. Une allusion à peine voilée à Nicolas Sarkozy. La tension entre la France et la Commission européenne est donc loin d’être apaisée.
Sur le fond du dossier, chacun s’accorde à dire qu’il faut résoudre la question des Roms. Nicolas Sarkozy, lui, a justifié la politique française d’expulsions de personnes de camps illégaux. Chiffres à l’appui, il a longuement expliqué que deux tiers de ces expulsions ne concernaient pas les Roms et qu’il n’y avait donc pas de discrimination à leur égard, « mais cette politique d’expulsion va se poursuivre », a-t-il dit.