Dans le Caucase russe, « une guerre civile qui ne dit pas son nom »

La situation se complique dans le Caucase russe : ce n’est un secret pour personne, mais cette fois, y compris le ministre russe de l’Intérieur le reconnaît, et ce au lendemain d’un attentat à la voiture piégée qui a fait 17 morts et 150 blessés à Vladikavkaz.

Avec notre correspondante à Moscou, Madeleine Leroyer

Plus un jour ne passe sans une nouvelle attaque. 18 civils et 18 policiers ou militaires sont morts en un peu plus d’une semaine. Acculé, le ministre de l’intérieur Rachid Nourgaliev le reconnaît : « la situation se complique, les bandes de rebelles se coordonnent », affirme- t-il. Principales républiques visées : le Daguestan, l’Ingouchie et la Kabardino Balkarie. Deux d’entre elles sont immédiatement voisines de la Tchétchénie.

Le combat indépendantiste a laissé place à une rébellion islamiste, nourrie de pauvreté et de corruption. A sa tête, Dokou Oumarov, autoproclamé émir du Caucase. Il revendique les attaques les plus importantes.

Au total près de 500 actes de terrorisme recensés par le ministère depuis le début de l’année. La population réclame d’être mieux protégée. Mais personne ne semble se faire d’illusion.

Au lendemain des attentats du métro de Moscou, le 29 mars dernier, la responsable d’une ONG daghestanaise confiait déjà : « Nous sommes en proie à une guerre civile qui ne dit pas son nom ».
 

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