Avec notre correspondant à Moscou, Alexandre Billette
Les attaques sont quasi quotidiennes au Daguestan, et elles se déroulent presque toujours selon le même mode opératoire. Ce sont des officiels, des militaires ou des policiers qui sont visés, et les rebelles utilisent généralement, des voitures piégés pour commettre les attentats.
Dans la nuit du 4 au 5 septembre, c'est une base militaire près de la capitale, Makhatchkala, qui était la cible : un kamikaze a projeté sa voiture sur l'entrée de la base. Samedi 4 septembre, c'est un ministre régional qui a été blessé, là encore, c'est sa voiture, qui avait été piégée.
Daguestan, mais aussi Tchétchénie, Ingouchie, Kabardino-Balkarie, c'est tout le Caucase qui semble hors de contrôle des autorités russes. Même le village natal du président tchétchène, Ramzan Kadyrov, a été attaqué par des rebelles il y a une semaine.
A Moscou les réactions trahissent une certaine impuissance. Comme après chaque attentat les autorités militaires vont ouvrir une enquête. Les autorités politiques, elles, assurent toujours que malgré la présence de mouvements rebelles contre lesquels il faut lutter, la situation, dans le Caucase, n'échappe pas à leur contrôle.