Depuis des mois, le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan fait resurgir les vieux démons de la Turquie.
Dans ses discours de campagne, le chef du gouvernement n'a cessé d'évoquer le putsch du 12 septembre 1980 pour rafler un maximum de voix lors du référendum. « Le 12 septembre 2010, deux choix s’offrent à nous. Soit nous serons du côté de la Constitution du coup d’Etat, soit nous serons du côté du peuple. Pour cette raison, nous disons : peuple bien aimé, choisissons le oui ! »
Réduire l'influence des militaires et élargir le champ des libertés civiques, ce sont les deux piliers de cette révision constitutionnelle.
Mais à travers ces réformes, attendues de longue date par l'Union européenne, Recep Tayyip Erdogan se lance un tout autre défi. Pour le chef du Parti de la justice et du développement (AKP), il s'agit du dernier grand test électoral avant les législatives de 2011.