Avec notre correspondant à Madrid, François Musseau
«Les communiqués ne valent rien, il n’y a que les décisions qui valent quelque chose et il n’y a qu’une seule décision possible pour ETA, l’abandon des armes pour toujours ». Le Premier ministre José Luis Zapatero a peut-être tardé à réagir au cessez-le-feu annoncé dimanche 5 septembre 2010 par ETA, mais ses propos sont d'une fermeté sans appel.
Pour le chef du gouvernement socialiste, ce cessez-le-feu des terroristes basques n’a aucune validité parce qu’il est confus, qu’il est ambigu et qu’il n’indique pas de date pour la fin vérifiable de la lutte armée. José luis Zapatero s’est dit «déçu».
En décembre 2006, le leader socialiste avait été surpris par un attentat d’ETA dans l'aéroport de Madrid. L’attentat, qui avait fait deux morts, marquait une rupture d’une trêve de neuf mois. Depuis cette date, José Luis Zapatero n’a plus aucune confiance en les séparatistes basques armés. Pour lui, il n’y a qu’un seul geste qui vaille : la reddition pure et simple et sans conditions d’ETA