Fin de la coalition de droite en Italie

Gianfranco Fini a annoncé le 5 septembre la fin du Peuple de la Liberté, le parti qu'il avait fondé avec Silvio Berlusconi. Le président de la Chambre des députés qui a multiplié les critiques envers le chef du gouvernement n'appelle pas pour autant à des élections anticipées et propose un pacte à Berlusconi pour mener la législature actuelle jusqu'à son terme en 2013. 

Avec notre correspondante à Rome, Anne Le Nir

Devant un parterre très nourri de militants de droite, Gianfranco Fini n’a cessé de souffler le chaud et le froid. Il a prononcé le 5 septembre un discours qui marque la fin de l’union sacrée entre le parti qu’il avait créé en 1995, Alliance nationale et Forza Italia de Silvio Berlusconi. Union qui avait donné naissance en 2009 au PDL, le Peuple de la liberté. Le PDL n’existe plus, a-t-il affirmé avant de critiquer ouvertement le président du Conseil qui ne gouverne pas mais commande, qui s’aplatit devant son allié de la Ligue du Nord.

Il a ensuite annoncé que son mouvement Futur et Liberté irait de l’avant, mais il a cependant revendiqué sa place au sein de la majorité, s’est refusé à réclamer des élections anticipées et a assuré son soutien à la question de confiance que posera Silvio Berlusconi devant le Parlement pour son plan de relance.

Il a enfin proposé un pacte pour ne pas interrompre la législature avant son terme en 2013.

Silvio Berlusconi s’est abstenu de tout commentaire mais le porte-parole du PDL a déclaré sèchement que ces attaques contre le gouvernement et son chef ne promettent rien de bon.
 

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