Les négociations en vue de la formation d'un gouvernement de coalition achoppent aux Pays-Bas

Les négociations visant à former un gouvernement minoritaire de droite aux Pays-Bas ont abouti à un échec vendredi 3 septembre, sept mois après la chute du cabinet précédent, le parti populiste de Geert Wilders ayant décidé de s'en retirer.

 Avec notre correspondant à Bruxelles, Grégoire Lory

Trois mois après des élections législatives anticipées, les Pays-Bas n’ont toujours pas de gouvernement. Le chef du Parti libéral Mark Rutte, regrette l’échec des négociations. Il espérait à travers ces pourparlers légitimer ainsi la courte victoire de sa formation le VVD.

Mark Rutte voulait mener une coalition avec le Parti chrétien-démocrate, mais avec 52 sièges sur 150 cet éventuel gouvernement se serait retrouvé en minorité. Il lui aurait alors fallu compter sur le soutien de la formation d’extrême droite du controversé Geert Wilders arrivé en troisième position. Le Parti des libertés aurait en effet permis d’apporter 24 sièges de plus.

Mais la politique xénophobe de Geert Wilders pose problème. Il qualifie l’Islam de fasciste, prône l’arrêt de l’immigration musulmane ainsi que la fin de construction de nouvelles mosquées. Autant de prises de position qui avaient d’ailleurs provoqué un premier blocage, les chrétiens-démocrates ont tout d’abord refusé de négocier avec le Parti des libertés avant finalement de rejoindre la table des pourparlers.

Mark Rutte aurait préféré diriger un gouvernement de droite, cet échec le poussera peut être donc à élargir davantage la prochaine coalition.
 

Partager :