Avec notre envoyé spécial à Amsterdam, Pierre Bénazet
A l’annonce des premiers résultats, la soirée électorale des travaillistes du PvdA à Amsterdam a été traversée par une vague d’euphorie. C’étaient les bleus, les libéraux du VVD qui étaient donnés premiers par les sondages. Et ce coude à coude avec les rouges du parti van de Arbeid, signifie avant tout qu’il y aura une coalition violette entre ces deux partis.
Les deux formations ont tout misé dans cette campagne sur leur programme économique. Réconcilier leur point de vue, promet des négociations de longue durée, mais les deux partis sont prêts en théorie à gouverner ensemble comme l’explique un député européen travailliste :
« Nous avons un très mauvais souvenir de ces trois dernières années passées dans cette coalition, et on a eu un très bon souvenir de la coopération que nous avons eue avec les libéraux dans les années 1990. Ceci dit, ce sera très difficile de trouver un accord parce que les libéraux veulent faire des choix très durs. Ils toucheront le secteur social, la sécurité sociale, et nous, nous voulons justement sauvegarder la sécurité sociale. »
Mais la coalition possible entre libéraux et travaillistes avec l’apport des députés du centre-gauche et des écologistes, aura à compter avec l’opposition de l’autre grand vainqueur de ce 9 juin, le populiste islamophobe Geert Wilders. Ce dernier devrait pouvoir compter sur 15% des députés.
Le Premier ministre sortant, Jan Peter Balkenende, essuie pour sa part un lourd désaveu. Son parti chrétien-démocrate perd la moitié de ses sièges.