Avec notre envoyé spécial à La Haye, Pierre Benazet
Depuis trois ans le populiste Geert Wilders avait réussi à largement occuper le champ politique avec son discours anti-islam et anti-immigration. Cela lui a valu de nets succès aux dernières élections européennes et au scrutin municipal de mars.
Ce discours, Geert Wilders l’a de nouveau largement exploité pour la campagne de ces législatives : « Nous voulons l’arrêt de l’immigration des pays islamistes mais les gens qui se comportent bien aux Pays-Bas, qu’ils soient ou non des musulmans modérés, peuvent bien volontiers rester ici. Mais si vous dépassez les bornes, si vous êtes des criminels, nous disons avec fermeté une seule chose : vous faites vos valises et vous quittez le pays ! »
Mais, selon les sondages, Geert Wilders ne fait plus recette. L’omniprésence de la crise et des thèmes économiques semble profiter davantage aux libéraux du VVD menés par Mark Rutte. Une perspective dangereuse pour les travaillistes comme l’explique Job Cohen, chef de file des travaillistes du PvdA, le parti travailliste : « Faisons en sorte que ceux qui gagnent peu ne soient pas les dupes de la crise. Bien sûr nous demanderons beaucoup aux hauts revenus mais avec un parti comme le VVD ce ne sera pas la même chose. Soit vous avez un gouvernement Rutte avec Geert Wilders comme 1er ministre, c'est-à-dire un gouvernement qui accentuera le fossé économique dans la société, soit un gouvernement dirigé par moi et nous ferons en sorte d’améliorer la société grâce à plus de solidarité ».
On saura ce mercredi soir si la crise a ramené les Néerlandais à des préoccupations plus terre à terre et plus économiques.