C'est une surprise surtout pour les travaillistes qui semblent avoir mieux résisté que prévu. Dans les sondages avant le scrutin, le parti de Job Cohen (PvdA) était largement devancé par les libéraux de Mark Rutte (VVD) qui ont pu améliorer leur score d'il y a quatre ans. Ils passeraient de 22 à 31 sièges, à l'égalité donc avec les travaillistes qui, eux, auraient - toujours selon les estimations - perdu deux sièges.
L'autre grande surprise de cette soirée électorale aux Pays-Bas est la percée de l'extrême droite, du parti xénophobe de Geert Wilders. Pour le coup, les sondeurs ne se sont pas trompés. Ils prédisaient le doublement du score de 2006 et c'est ce qui s'est produit. Le Parti pour la liberté (PVV) arrive en troisième position, avec probablement 23 sièges dans le nouveau Parlement.
Enfin, les électeurs ont clairement dit non aux chrétiens-démocrates (CDA) qui dirigeaient la coalition gouvernementale sortante. Il s'agit d'une grande claque pour le Premier ministre Jan Peter Balkenende. Qui sera son successeur ? Difficile à dire si le score reste tel qu'il est annoncé pour l'instant. Une grande coalition entre les libéraux et les travaillistes n'est pas à exclure. Une chose est sûre : les négociations en coulisse seront longues.