Que ce soit David, Edward, ou tout autre candidat, le nouveau chef du Labour aura du pain sur la planche. Il lui faudra reconstruire le parti travailliste et refonder son projet politique. Après treize années de pouvoir, le parti est épuisé. Il n’a plus de ressources, ni en hommes, ni en idées. Le Labour a perdu la moitié de ses adhérents depuis 1997 et il est arrivé à la fin d’une évolution, sinon idéologique, au moins politique.
Deux orientations
Deux orientations s’offrent maintenant aux travaillistes, incarnées par les deux frères Miliband. Avec David, il s’agirait d’assumer le bilan des années de gouvernement et de continuer la modernisation du parti entre social-démocratie et libéralisme, entre un minimum d’intervention de l’état et une priorité donnée au marché. Avec Edward, il s’agirait de critiquer les excès du New Labour, accusé d’être trop obnubilé par les marchés et les banquiers et pas assez attentif aux inégalités de revenus, notamment.
Nouveau départ
Soutenu par les syndicats, Edward emmènerait le parti travailliste plus à gauche que son frère David, mais sans pour autant revenir à l’ancien Labour. Le nom du nouveau chef sera connu le 25 septembre. Le parti devra prendre un nouveau départ dès le lendemain, avec l'ouverture du congrès annuel du parti travailliste.