La Suisse ferme le délicat dossier des clients fraudeurs

La Suisse clos ce jeudi 26 août l’un de ses plus épineux dossiers l'ayant forcé à écorner son sacro-saint secret bancaire, le scandale de la banque UBS aux Etats-Unis. Berne livre aux autorités américaines les noms de quelque 4 450 clients américains soupçonnés d'évasion fiscale.

Avec notre correspondant à Genève, Laurent Mossu

La confiance quasi absolue accordée jusqu’ici aux banques helvétiques s’érode sérieusement avec ce transfert d’un listing des plusieurs milliers de fraudeurs du fisc aux autorités américaines. Le secret bancaire qui a fait la réputation de la place financière helvétique n’est plus qu’un tigre de papier. Il est violé par ceux-là mêmes qui en étaient les gardiens.

L’UBS, le premier établissement bancaire du pays, a entrainé la Suisse dans un scandale sans précédent. Il a participé des années durant à des opérations massives d’aide à l’évasion fiscale, des sommes colossales étant transférées en Suisse pour échapper à l’impôt.

Pris la main dans le sac, l’UBS s’en est remise aux autorités suisses pour échapper aux sanctions les plus graves à savoir un retrait de sa licence conduisant immanquablement à la faillite.

Berne, contrainte et forcée de se soumettre aux exigences américaines s’est donc engagée à livrer à l’administration Obama les noms des fraudeurs. L’opération a lieu ce jour. Washington reçoit les noms des titulaires de comptes qui risquent des amendes et la prison.
La Suisse n’a donc pas le beau rôle et les conséquences seront lourdes à porter.
 

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