Avec notre correspondant à Genève, Laurent Mossu
La Suisse semble à la dérive avec cette accumulation de difficultés politiques économiques et financières qui lui font perdre pied. Les scandales éclatent les uns après les autres, de nouvelles listes de clients fraudeurs du fisc sont volés dans les banques et apparaissent aux quatre coins du monde.
Le pays est sur la défensive ne sachant trop comment réagir pour sortir de l’œil du cyclone. Après le vote sur les minarets, l’arrestation de Roman Polanski, l’affaire des otages bloqués depuis dix-huit mois à Tripoli et les démêlés financiers avec les Etats-Unis, l’Allemagne et la France, Berne cherche désespérément des soutiens.
Mais les alliés se font rares comme si les difficultés rencontrées par la Confédération helvétique apparaissent à beaucoup comme un juste retournement du sort après des décennies de succès et de gloire. La Suisse a trop longtemps nargué ses voisins du haut de sa richesse, de son expansion et de son plein emploi pour susciter aujourd’hui compréhension et sympathie.
La situation est grave au point de remettre en cause une gestion de l’Etat qui n’est pas à la hauteur en temps de crise.