L'Italie doit-elle s'attendre à des élections anticipées à l'automne?

En Italie, le gouvernement n'a plus la majorité absolue au Parlement, depuis la rupture entre le Premier ministre Silvio Berlusconi et son ancien allié, Gianfranco Fini. Silvio Berlusconi devrait proposer un vote de confiance au mois de septembre, pour s'assurer du soutien des députés si le non l'emporte, il serait contraint de démissionner, ce qui entrainerait des élections anticipées. Un scénario que veut à tout prix éviter le président italien Giorgio Napolitano car selon lui, une dissolution portera préjudice à l'économie du pays. 

 

La situation économique de l'Italie préoccupe Giorgio Napolitano, malgré, dit-il, « des signaux récents et positifs ». Dans un entretien publié dans le journal de gauche Unità, le président italien s'inquiète des effets, notamment économiques, d'un éventuel « vide politique » ou d'une campagne « très dure » en cas d'élections anticipées.

A son tour, Silvio Berlusconi a proposé une « dernière chance de réconciliation » aux dissidents de sa majorité, partisans de Giancarlo Fini. Ces derniers pourraient sortir des dossiers embarrassants pour « Il cavalière », répondant ainsi à une « campagne » de la presse berlusconienne contre leur chef de file.

En tout cas, le Premier ministre italien envisage de demander, en septembre, un vote de confiance au Parlement sur un programme en quatre points. S'il était mis en minorité par les partisans de Gianfranco Fini, Silvio Berlusconi demanderait alors un retour anticipé aux urnes.

Mais c'est le président de la République qui décide de la dissolution, ou non, du Parlement. Et Giorgio Napolitano pourrait d'abord demander à une autre personnalité de bâtir une nouvelle majorité à Rome. Confronté à cette perspective, SilvioBerlusconi serait tenté, dit-on, de ne plus brandir la menace des élections anticipées.

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