Le ministère russe des Situations d'urgence l'a reconnu, ce vendredi 13 août 2010, l'incendie autour du centre nucléaire présente un « certain danger », alors qu'habituellement les autorités russes ont tendance à minimiser les risques.
Le site nucléaire de Sarov, aussi appelé Arzamas 16, a vu le jour dans les années 1940. C'est un centre de recherche nucléaire militaire. C'est là que la bombe H soviétique a été mise au point. Des ogives y sont toujours produites.
Sarov est un site secret qui n'a été porté à la connaissance des Occidentaux qu'à la fin des années 1980. Il est toujours difficile de dire, encore aujourd'hui, ce qui s'y trouve précisément et par conséquent, difficile aussi d'évaluer les risques. On ne peut s'en remettre qu'à la parole des autorités russes.
Il y a une semaine, le gouvernement avait annoncé avoir évacué toutes les matières fissiles et explosives. Une affirmation censée être rassurante. Foutaises ! disent les associations de défense de l'environnement. Le site de Sarov est trop vaste et trop ancien pour être sécurisé en quelques jours. L'uranium, le plutonium, les déchets radioactifs, conditionnés sous différentes formes, depuis Staline jusqu'à Poutine, cela ne se transporte pas comme ça...
Un « certain danger » disent les autorités russes, à moins que ce ne soit un danger certain...