Avec notre correspondant à Moscou, Alexandre Billette
Malgré un semblant d'optimisme ce week-end, les autorités russes semblent désormais conscientes de l'ampleur de la catastrophe : l'application de l'état d'urgence dans sept régions devrait permettre aux militaires notamment d'interdire certaines zones à risque.
Mais les autorités russes semblent malgré tout dépassées par la situation, signe de la désorganisation des secours : des volontaires se sont joints aux professionnels, qui eux sont débordés et en nombre insuffisant : on compte à peine 22 000 pompiers professionnels à l'échelle du pays.
L'inefficacité de l'administration
Lundi 2 août 2010, la presse russe a déploré l'inefficacité de l'administration, alors que la sécheresse frappait certaines régions depuis deux mois, ce qui rendait la catastrophe prévisible. Problème : les services de secours manquent d'hommes, manquent aussi de matériel, souvent insuffisant ou désuet.
Le Premier ministre Vladimir Poutine a rencontré lundi les gouverneurs des régions touchées, auxquels il a promis de mettre en place à l'avenir un programme fédéral de prévention et de lutte contre les incendies. Une mesure bien mince et bien tardive pour les milliers de personnes touchées par les feux.