Dès vendredi, 30 juillet 2010, Vladimir Poutine en jean, les manches retroussées, est sur le terrain tentant d'apaiser les habitants d'un village dévasté par les flammes. Toutes les maisons ont brûlé et on dénombre 10 morts. La colère gronde. Les télévisions russes ne diffusent que les propos apaisants du Premier ministre mais sur intenet d'autres images montreront l'hostilité des habitants qui lui reprochent de n'avoir rien fait pour les protéger.
Promettant des aides et tançant les gouverneurs pour leur imprévoyance, Vladimir Poutine va prendre en main la situation et appeler de son téléphone portable, toujours sous l'oeil bienveillant des cameras de télévision, Dmitri Medvedev. Il donne ses instructions : il faut débloquer des fonds mais « sous le contrôle des représentants du Kremlin dans les régions, afin qu'ils ne soient pas détournés », explique le Premier ministre au président.
Une mesure qui illustre l'ampleur de la corruption et des détournements de fonds publics. De retour à Moscou, Vladimir Poutine met encore la pression sur les dirigeants locaux, qui ont la réputation de ne pas se préoccuper de leurs administrés, il menace de « régler des comptes » avec eux une fois les incendies éteints. Il leur demande de se rendre sur place pour évaluer les besoins et apporter leur soutien à la population.