La grève des camionneurs pertube gravement l'activité économique de la Grèce

Le gouvernement grec fait appel à l'armée pour débloquer le ravitaillement en carburant et produits alimentaires dans certaines régions. Des camions militaires vont assurer les livraisons de pétroles notamment vers les aéroports, les centrales électriques et les hôpitaux. La Grèce est paralysée depuis cinq jours par une grève des transporteurs routiers qui protestent contre la libéralisation de leur secteur d'activité.

Avec notre correspondante à Athènes, Corinne Valois

Des queues interminables de voitures devant les rares stations service encore pourvues d'essence, des touristes bloqués comme en Chalcidique près de Thessalonique, mais aussi des campings et des chambres d’hôtes vides car les vacanciers ne peuvent se déplacer, les îles qui manquent d’approvisionnement... voilà les résultats de près d'une semaine de grève des chauffeurs et propriétaires de camions citerne, et autres transporteurs routiers, et ce en pleine saison touristique.

Le projet de libéraliser le secteur est l’une des conditions imposées par l’Union européenne et le FMI pour accorder à la Grèce des prêts vitaux pour affronter la crise financière que subit le pays. A la clé notamment, un prêt de 110 milliards d'euros sur trois ans.

La majorité des licences de camions de transports publics ont été données gratuitement par la junte militaire ce qui explique que le président du syndicat des camionneurs soit à la tête de l'organisation depuis trente-cinq ans.

Après Athènes, c’est au tour des provinces grecques de connaître le régime sec et pas seulement en essence. L'eau, les médicaments et certains produits alimentaires sensibles commencent à manquer.
 

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