Avec notre envoyée spéciale à Almaty, Sophie Malibeaux
Le Kirghizistan attend surtout une aide matérielle et économique pour sortir de la crise que traverse le pays. Mais le nouveau pouvoir est fragile et sa présidente se dit aujourd’hui prête à accepter l’envoi d’un groupe de policiers capables d’épauler ses propres forces. L’origine des troubles du mois de juin reste difficile à cerner. Roza Otoumbaieva affirme que d’éminentes personnalités ouzbèkes font partie de la commission nationale chargée d'apporter des éclaircissements sur l'enchaînement des événements, elle envisage également de recourir à des experts internationaux.
« ll faut que tout le monde sache que nous n’avons pas l’intention de cacher la vérité. C’est pourquoi le Kirghizistan a donné son accord pour une enquête internationale. Pour le moment, l’initiative a été prise par un Finlandais, qui connaît bien notre pays, pour y avoir représenté l’OSCE à plusieurs reprises », a déclaré Roza Otoumbaieva. Et d'jouter : « On est en train de travailler sur la liste des experts, il y aura aussi des représentants de l’Union européenne et des membres de l’ONU en charge des droits des minorités et des droits de l’homme ».
C’est la quatrième fois qu’une crise de ce type se produit au Kirghizistan, où les rivalités interethniques entre Kirghizes et Ouzbeks sont instrumentalisées. La proximité d’un pays en guerre, l’Afghanistan, rend la situation explosive.