Après le référendum, un nouveau chapitre s'ouvre pour le Kirghizistan

Les électeurs kirghizes ont adopté massivement leur nouvelle Constitution ce dimanche 27 juin 2010. Après dépouillement de presque la totalité des bulletins, près de 90,7% des électeurs ont voté «oui» à la nouvelle loi fondamentale qui modifie l'organisation des pouvoirs. Un résultat dont se fécilite la présidente par intérim Rosa Otounbaïeva. Mais plusieurs leaders de l'opposition ont émis des doutes sur les chiffres annoncés.

Avec notre envoyé spécial à Bichkek,Régis Genté

« Devant nous, il y a un travail grand et difficile ». Dans sa déclaration officielle ce dimanche soir, peu après la fermeture des bureaux de vote, Roza Otounbaïeva n’a guère caché l’ampleur du défi qui attend la petite République d’Asie centrale, même si elle n’a pas dramatisé le propos en passant sous silence les risques de guerre civile.

La nouvelle Constitution, a-t-elle expliqué, va mettre fin au régime créé pour voler l’argent du peuple, avant de préciser que le gouvernement pourra désormais construire de nouvelles écoles, des routes et augmenter pensions et salaires.

Celle qui peut désormais légalement présider le pays jusque fin 2011, a aussi esquissé ce que seront les prochains mois sur la base de cette nouvelle Constitution, instaurant un régime semi-parlementaire conçu pour que le chef de l’Etat et son clan ne puissent plus concentrer les pouvoirs politiques et économiques dans leurs mains.

Prochaine étape, les élections parlementaires. La date sera bientôt annoncée, un nouveau défi pour ce gouvernement déjà faible et menacé par les clans du Sud, bien décidés à en découdre avec leur tombeur. Les chefs de file du gouvernement actuel devront démissionner pour faire campagne ; les divisions vont alors apparaître au grand jour.

 

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