Avec notre correspondant à Berlin, Pascal Thibaut
L‘Allemagne a depuis longtemps critiqué le camp de Guantanamo. La chancelière Angela Merkel s’était déclarée prête à accueillir des détenus. Mais le précédent ministre de l’Intérieur faisait de la résistance. Son successeur en a décidé autrement, même si l’affaire a duré plusieurs mois.
Sur les trois concernés, deux, un Syrien et un Palestinien, seront donc accueillis d’ici quelques semaines. Le ministre de l’Intérieur Thomas de Maizière a estimé que les deux hommes qui, d’après la presse, avaient fréquenté des camps de formation au terrorisme en Afghanistan, ne constituaient pas un danger pour l’Allemagne.
Le ministre n’avait en revanche pas les mêmes certitudes concernant le troisième homme, un Jordanien. Thomas de Maizière a par ailleurs précisé que les deux hommes seraient les seuls à être accueillis en Allemagne. Toute demande ultérieure sera rejetée.
La décision du gouvernement a été saluée par le parti libéral membre de la coalition au pouvoir et par l’opposition de gauche ainsi que par Amnesty International. Des amis politiques chrétiens démocrates du ministre de l’Intérieur ont en revanche exprimé leurs réserves. Ces réticences expliquent aussi que le fait Berlin ait eu des difficultés à trouver des régions qui acceptent d’accueillir les deux hommes.