Avec notre correspondant à Varsovie, Damien Simonart
Ils n’étaient pas assis face à face mais côte à côte. Le ton était donné d’entrée, pas de prise de bec entre les deux candidats. Bronislaw Komorowski et Jaroslaw Kaczynski ont répondu tour à tour à des questions portant sur la société polonaise, l’économie intérieure et la politique internationale.
Petite surprise, aucun des deux candidats n’a voulu se prononcer ouvertement contre la fécondation in vitro, sujet sensible dans un pays à 90 % catholique.
Concernant l’économie nationale, Bronislaw Komorowski, le candidat de la droite libérale a martelé que la Pologne doit rattraper le reste de l’Europe. Jaroslaw Kaczynski, président du parti ultra conservateur Droit et Justice, lui répond qu’il faut avant tout penser au pays et donner un coup de pouce aux régions les plus pauvres. Le reste du débat a consisté pour chaque candidat à démolir le travail de l’autre lorsqu’il était au gouvernement.
Enfin, sur les sujets internationaux, Bronislaw Komorowski a insisté sur le fait que la Pologne doit entretenir de bons rapports avec les Etats-Unis et continuer de réchauffer les relations avec la Russie. Jaroslaw Kaczynski, lui, a insisté sur les relations avec les pays voisins et fait part de ses inquiétudes sur le conflit avec la Biélorussie. Il a aussi souligné la nécessité de faire partie du G20.
Un deuxième débat télévisé, espérons-le plus animé, les opposera mercredi prochain.