« Dans la vie comme dans le football, c'est la prolongation qui est le plus difficile », a commenté Bronislaw Komorowski à l'issue du scrutin. « Soyons-en conscients, mobilisons nos forces et toute notre énergie pour cette finale de la course présidentielle ».
Le candidat libéral et pro-européen, chef de l'Etat par intérim, arrive en tête, mais il rate la majorité absolue. Le 4 juillet, il devra donc affronter son rival Jaroslaw Kaczynski. Le chef du parti conservateur et nationaliste Droit et Justice (PiS) a pour sa part mobilisé ses troupes en déclarant : « Nous devons gagner pour notre patrie, pour la Pologne ».
La surprise de ce scrutin vient d'un troisième candidat, Grzegorz Napieralski de l’Alliance de la gauche démocratique : avec 14% des suffrages, il a obtenu un score plus que notable, après une campagne très dynamique. C’est probablement lui qui a freiné Bronislaw Komorowski dans sa marche vers une victoire au premier tour. Mais au deuxième tour, les électeurs de la gauche devraient lui donner leurs voix. Sauf surprise, Bronislaw Komorowski a donc toutes les chances de devenir le prochain président de la Pologne.
Seule véritable inconnue du deuxième tour : la participation. Si le taux de 55% constaté au premier tour est plutôt satisfaisant, il sera probablement plus faible le 4 juillet prochain, date à laquelle les Polonais seront en vacances.