Avec notre envoyée spéciale à Bruxelles, Murielle Paradon
Officiellement, il ne sera pas question de l’Espagne lors de ce sommet. Les dirigeants européens semblent s’être donné le mot ; il n’y a aucune indication selon laquelle l’Espagne demanderait une aide à l’Union européenne, a dit le Premier ministre luxembourgeois Jean-Claude Juncker, alors que la presse espagnole évoquait mercredi un plan d’aide de plus de 200 milliards d’euros qui serait en préparation.
Angela Merkel, elle, a salué l‘action du gouvernement espagnol qui a annoncé plusieurs réformes pour assainir ses finances et relancer l’emploi. Et en France, l’entourage de Nicolas Sarkozy a estimé qu’il n’y avait pas de crise, pas de problème majeur en Espagne. En somme, tout le monde veut rassurer pour éviter la panique, éviter un nouveau scénario à la grecque qui mettrait en danger la zone euro.
C’est dans ce contexte tendu que les 27 se réunissent pour discuter de la manière de mieux maîtriser les déficits publics qui gangrènent beaucoup d’Etats membres. Plusieurs pistes sont évoquées comme la supervision des budgets nationaux par Bruxelles ou encore l’application de sanctions contre les mauvais élèves.