Avec notre correspondant à Berlin, Pascal Thibaut
Neuf Allemands sur dix sont mécontents de leur gouvernement et du travail de la coalition composée des chrétiens-démocrates et libéraux, au pouvoir depuis l’automne dernier. Pour retrouver un tel résultat, il faut remonter à 2004, lorsque le chancelier social-démocrate Gerhard Schröder atteignait des sommets d’impopularité.
Ce rejet massif a aussi des conséquences pour Angela Merkel. En un mois, la chancelière a perdu 18% dans les sondages alors qu’elle a toujours eu le soutien d’une large majorité de ses concitoyens, au-delà de son propre camp.
Plus de neuf mois après les dernières élections générales et l’arrivée au pouvoir d’une coalition conservatrice qu’Angela Merkel souhaitait depuis longtemps, le désamour est profond. Chrétiens-démocrates et libéraux n’ont cessé de se quereller depuis des semaines, les noms d’oiseaux volent et les Allemands ne savent pas ce que veut et fait son gouvernement. La moitié d’entre eux souhaitent aujourd’hui de nouvelles élections pour sortir d’une impasse. Une solution peu probable et qui ressemblerait à un harakiri pour Angela Merkel. Avec ses alliés libéraux, elle ne séduit actuellement, d’après les sondages, que 37% des électeurs tandis que les trois partis de gauche obtiennent le soutien de plus de 55% des Allemands.