Avec notre correspondante à Berlin, Nathalie Versieux
Trente milliards d’euros d’économies d’ici 2013, dix milliards supplémentaires chaque année ensuite... les Allemands se préparent à une cure d’austérité aussi radicale que douloureuse.
A l’exception des retraites, de l’éducation et de la recherche, l’ensemble des dépenses publiques seront concernées. Les affaires sociales, qui représentent près de la moitié du budget total, devront rogner sur les aides pour la reconversion des chômeurs de longue durée. Le ministère de la Défense envisage la suppression du service militaire obligatoire et une réduction importante des effectifs des corps d’armée. Le ministère de la Famille devra réduire les dépenses destinées à encourager les naissances. L’ensemble des subventions accordées notamment aux énergies renouvelables seront réévaluées. Enfin, le gouvernement Merkel n’exclut plus, contrairement à toutes ses promesses, l’augmentation des impôts : la TVA à 7 % pour une cinquantaine de produits pourrait être ramenée au taux normal de 19 %. Et l’impôt solidarité pour les Länder de l’ex-RDA pourrait être relevé de 5 à 8%.
Le gouvernement Merkel est bien décidé à montrer à ses voisins comment marche la rigueur.